Vega VV19 lance avec succès Pléiades Neo et SunStorm, RadCube et LEDSAT CubeSats

Vega VV19 lance avec succès Pléiades Neo et SunStorm, RadCube et LEDSAT CubeSats
Décollage du vol Vega VV19

Décollage de Vega sur le vol VV19. Crédit : ESA/CNES/Arianespace-JM Guillon

L’Europe Vega a livré Pléiades Neo-4 et quatre charges utiles auxiliaires, SunStorm, RadCube et LEDSAT développées par l’ESA, et BRO-4, sur leurs orbites prévues.

Vega VV19 sur Launch Pad

Vega s’apprête à décoller du port spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 16 août 2021. Crédit : ESA/CNES/Arianespace-P. Piron

Le décollage du vol VV19 depuis le port spatial européen en Guyane française a eu lieu à 02h47 BST le 17 août (03h47 CEST ; 22h47 heure locale le 16 août) pour une mission d’environ 105 minutes.

Pléiades Neo-4, la charge utile principale avec une masse au lancement de 922 kg, a été la première à être larguée sur une orbite héliosynchrone environ 55 minutes après le début de la mission.

Puis, après deux brûlures interrompues par une phase balistique de 41 minutes, l’étage supérieur de Vega a libéré quatre charges utiles auxiliaires dans une séquence coordonnée.

Pour se conformer aux réglementations sur les débris et aider à garder l’espace propre, l’étage supérieur a brûlé une dernière fois pour se désorbiter afin d’assurer une rentrée directe et de brûler haut dans l’atmosphère au-dessus de l’océan.

Pléiades Neo-4 est un satellite d’observation de la Terre détenu et exploité par Airbus Defence and Space. C’est le deuxième d’une constellation de quatre satellites à fournir des images à très haute résolution de la surface de la Terre plusieurs fois par jour à une résolution de 30 cm par pixel. Ces données seront utilisées pour surveiller les effets du changement climatique, pour la cartographie, dans la défense, et offriront des capacités de réponse aux services d’urgence en temps quasi réel au cours des 10 prochaines années. Pléiades Neo-4 rejoint Pléiades Neo-3 qui a été lancé lors du premier lancement de Vega cette année.

Vega prêt pour le lancement VV19

Vega s’apprête à décoller avec le portique mobile rétracté du pas de tir du port spatial européen de Kourou, en Guyane française, le 16 août 2021. Crédit : ESA/CNES/Arianespace

Ce lancement était partagé par trois CubeSats de l’ESA : SunStorm, RadCube et LEDSAT.

SunStorm et RadCube feront la démonstration d’instruments de météorologie spatiale miniaturisés à utiliser dans des missions météorologiques spatiales opérationnelles ultérieures et ont été développés dans le cadre du programme de technologie de soutien général (GSTP) de l’ESA.

Tempête du soleil

Ce SunStorm CubeSat est utilisé pour faire la démonstration d’instruments météorologiques spatiaux miniaturisés. Crédit : ESA

SunStorm, un CubeSat à deux unités construit et exploité par Reaktor Space Lab en Finlande, héberge un nouveau moniteur de flux de rayons X solaire qui détectera les éjections de masse coronale du Soleil qui menacent les satellites et les réseaux terrestres d’alimentation et de communication. Il présente un nouveau détecteur de dérive au silicium de la taille d’une fourmi, développé par Isaware en Finlande, une technologie prévue pour être utilisée sur la mission météo spatiale Lagrange de l’ESA.

RadCube

RadCube (dirigé par C3S avec MTA EK en Hongrie, l’Imperial College de Londres au Royaume-Uni et Astronika en Pologne) : une mission CubeSat à 3 unités pour démontrer les technologies d’instruments miniaturisés qui mesurent in situ le rayonnement spatial et l’environnement du champ magnétique en orbite terrestre basse à des fins de surveillance de la météorologie spatiale. Crédit : ESA

RadCube est un CubeSat à trois unités construit grâce à une collaboration dirigée par C3S en Hongrie. Il fera la démonstration d’une nouvelle plate-forme CubeSat de C3S et d’un nouvel instrument de surveillance in situ de la météo spatiale appelé RagMag. L’instrument se compose d’un télescope à rayonnement développé par le Center for Energy Research en Hongrie, et d’un magnétomètre développé par collège impérial de Londres au Royaume-Uni, qui doit être déployé à l’extrémité d’un système de perche développé par Astronika en Pologne. Il porte une expérience pour montrer comment le rayonnement dans l’espace endommage l’électronique, ce qui conduira à des composants et des engins spatiaux plus sûrs.

Équipe LEDSAT

Membres de l’équipe LEDSAT en salle blanche. Crédit : équipe LEDSAT

LEDSAT est un projet étudiant de La Sapienza, Université de Rome, Italie, soutenu par le Bureau de l’éducation de l’ESA via le Pilotez votre satellite ! programme. LEDSAT est recouvert de 140 diodes électroluminescentes (LED) qui peuvent s’allumer lorsqu’il n’est pas éclairé par le soleil. Cela permet un suivi optique étendu de la position, de l’attitude et de la vitesse des satellites par des télescopes au sol, et sera utilisé pour effectuer des tests préliminaires sur les communications optiques.

Préparatifs Portique mobile de carénage de Vega

réparations pour hisser le carénage de Vega au sommet du portique mobile pour l’intégration avec le lanceur. Crédit : ESA/CNES/Arianespace

De plus, BRO-4 (Breizh Reconnaissance Orbiter) fait partie d’une constellation de satellites développés par la start-up française UnSeenLabs. BRO-4, est un service de surveillance du spectre et de renseignement électromagnétique de la taille d’une boîte à chaussures pour la surveillance du trafic maritime et aérien. Une constellation prévue d’ici 2025 comprendra 20 à 25 nanosatellites.

Véga est en service depuis 2012 et est idéal pour lancer des satellites légers sur plusieurs orbites en un seul lancement. Il s’agit d’un véhicule monocorps de 3 m de diamètre comprenant quatre étages. Il mesure 30 m de haut avec une masse au décollage de 137 tonnes. La masse totale de la charge utile pour ce lancement était d’environ 1029 kg.

Charges utiles VV19 arrimées dans le carénage Vega

La charge utile principale Pléiades Neo-4 assise sur l’adaptateur de charge utile en forme de cône qui accueille quatre Cubesats, est encapsulée dans le carénage Vega. Crédit : ESA/CNES/Arianespace

« Nous célébrons un autre succès de Vega pendant que nous nous préparons à la transition vers le Véga-C et préparer les évolutions futures de ce système de lancement au-delà de 2025. Nous avançons sur tous ces fronts en parallèle. Vega est et restera un élément essentiel de la logistique du transport spatial européen », a commenté Daniel Neuenschwander, directeur du transport spatial de l’ESA.

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