Pourquoi la dernière mission de la Nasa sur la Lune s’appelle-t-elle Artemis ? Inscrivez-vous gratuitement pour continuer à lireS’inscrire gratuitement pour continuer à lire

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L’Agence spatiale nord-américaine (Nasa) a reporté le lancement de la fusée inaugurale de sa dernière mission visant à placer des êtres humains à la surface de la Lune, le programme Artemis.

Le décollage de la fusée Artemis I devait avoir lieu le lundi 29 août depuis le Centre spatial Kennedy de Cap Canaveral, en Floride, mais a dû être annulé à la dernière minute en raison de problèmes techniques sur le pas de tir.

Artemis I a pour but de tester la nouvelle fusée Space Launch System de la Nasa et le vaisseau spatial Orion qu’elle transporte. Si tout se passe comme prévu, ce vaisseau orbitera autour de la Lune pendant 42 jours avant de revenir sur Terre.

En cas de succès, Artemis I conduira au lancement d’Artemis II en 2024, une mission de survol de la Lune en équipage, puis d’Artemis III en 2025, lorsque les astronautes de la Nasa se poseront effectivement sur la surface lunaire.

Le projet a pour but d’impliquer davantage de femmes dans la relance du programme spatial américain, les femmes ingénieurs représentant 30 % de l’équipage impliqué dans la conception et la construction d’Artemis I et son vaisseau transportant deux mannequins afin de tester l’impact des radiations sur le corps des femmes en vue d’améliorer la sécurité des astronautes féminins de demain.

L’espoir est qu’Artemis III transporte la première femme et la première personne de couleur sur la surface de la lune dans trois ans.

Pour refléter les aspirations féministes de la mission, la Nasa a baptisé l’entreprise Artemis, d’après la déesse grecque antique du même nom, fille de Zeus et de Léto et sœur jumelle d’Apollon, dieu du soleil.

Les Grecs associaient la divinité olympienne à la lune, à la nature, à la chasse, à la chasteté et à l’accouchement et la vénéraient au moins depuis le début du premier millénaire avant Jésus-Christ.

Le poète Homère l’appelle “la maîtresse des animaux” ou “la sauvage”, elle était souvent représentée par l’arc et la flèche ou par un cerf et était connue des Romains sous le nom de Diane.

L’un des mythes les plus célèbres impliquant Artémis concerne le chasseur Achteon, qui l’a espionnée alors qu’elle se baignait nue dans une piscine isolée, provoquant la colère de la déesse et l’incitant à le transformer en cerf, après quoi il a été déchiré et dévoré par ses propres chiens.

La fusée lunaire non habitée Artemis I est posée sur la rampe de lancement du Centre spatial Kennedy à Cap Canaveral, en Floride.

(AFP/Getty)

Siproïtes, un garçon qui l’avait également vue sans robe, a été transformé en fille avec plus de clémence.

Ailleurs, on dit qu’elle s’est comportée de manière vengeresse envers ses propres prêtresses qui ont perdu leur virginité, transformant l’une d’entre elles, Callisto, en ours après qu’elle ait été fécondée par Zeus, le propre père d’Artémis, et ait donné naissance à un fils, Arcas.

Avant qu’elle ne puisse tuer la mère et le fils, Zeus intervint et les délivra dans les cieux, où ils brillent sous la forme des constellations Ursa Major et Ursa Minor.

Les Grecs utilisaient le tempérament vif d’Artémis pour expliquer l’hostilité dont la nature fait si souvent preuve à l’égard de l’humanité.

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