Le dernier vol d’Ariane 5 signifie que l’Europe est à court de fusées

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Le Ariane 5 fusée, développée par Arianespace pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA), a bien tourné ! La série de fusées a fait ses débuts en 1996 et a été le cheval de bataille de l’ESA pendant des décennies, effectuant un total de 117 lancements depuis le port spatial européen en Guyane française. Les nombreuses charges utiles qu’elle a envoyées dans l’espace comprennent des missions de ravitaillement vers la Station spatiale internationale (ISS), le BépiColombo sonde, la chasse aux comètes Rosette vaisseau spatial, le Télescope spatial James Webb (JWST), le JUpiter ICy lunes Explorer (JUICE) et d’innombrables satellites de communication et scientifiques.

Hélas, toutes les bonnes choses ont une fin. En 2020, Arianespace et l’ESA ont signé des contrats pour les huit derniers lancements de la fusée avant la Ariane 6 le lanceur lui succéderait. Le dernier vol d’Ariane 5 (VA261) a décollé du port spatial européen à 18h00 HNE (15h00 PST) le 5 juillet 2023 et a placé deux charges utiles sur leurs orbites de transfert géostationnaire (GTO) environ 33 minutes plus tard. Les charges utiles comprenaient le satellite de communication expérimental Heinrich Hertz de l’agence aérospatiale allemande (DLR) et le satellite de communication français Syracuse 4b.

Entre les multiples variantes d’Ariane 5, le système de lancement lourd est capable de déployer 16 000 à 20 000 kg (35 000 à 44 000 lb) en orbite terrestre basse (LEO) et 6 950 à 10 865 kg (15 320 à 23 953 lb) en orbite géostationnaire (GSO). C’est plus du double de la capacité de charge utile d’Ariane 4, qui a servi les nombreuses agences et partenaires commerciaux de l’ESA entre 1998 et 2003. La capacité de placer de lourdes charges utiles en orbite haute et de les envoyer dans l’espace lointain a rendu Ariane 5 très efficace à déployer des missions d’astrophysique de pointe.

La famille de fusées Ariane a commencé son développement dans les années 1960 et reflétait un désir commun parmi les nations européennes de parvenir à une capacité de lancement indépendante. Plusieurs pays européens et leurs agences spatiales respectives se sont réunis pour voir cela se produire, notamment l’Agence spatiale britannique (UKSA), le Centre national d’études spatiales (CNES) et le Centre aérospatial allemand (DLR). En 1975, ces efforts ont abouti à la fusion de l’Organisation européenne de développement de lanceurs (ELDO) et de l’Organisation européenne de recherche spatiale (ESRO) pour créer l’ESA.

Introduits entre 1979 et 1986, les trois premiers lanceurs (Ariane 1, 2, et 3) étaient essentiellement des variantes de la même conception à trois étages qui ne pouvaient envoyer des charges utiles qu’à LEO. Le Ariane 4 était légèrement plus grand et avait une charge utile comparable à celle du Ariane 3, mais pourrait envoyer des charges utiles à GTO. Le Ariane 5, cependant, a été conçu pour être un système de lancement entièrement nouveau pour participer au programme ISS. Le résultat a été une fusée à deux étages qui remplissait cet objectif, assurant les cinq missions de réapprovisionnement de l’ISS de l’ESA entre 2008 et 2015 en utilisant le Véhicule de transfert automatisé (VTT).

Et donc nous disons adieu au Ariane 5, une fusée bourrée de travail qui a continué à livrer et a rendu de nombreuses missions possibles. L’ESA prévoit de poursuivre son héritage avec le Ariane 6, un lanceur à deux étages plus lourd censé offrir une plus grande charge utile et une plus grande flexibilité à LEO et GTO. Cette fusée de nouvelle génération devrait effectuer son vol inaugural au début de 2024.

Lectures complémentaires : ESA

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