Le déclin cognitif n’est pas toujours un signe de la maladie d’Alzheimer

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Maladie d'Alzheimer

Certains adultes fragiles sur le plan cognitif présentent des troubles cognitifs mais une structure et des fonctions cérébrales intactes.

Au premier signe de troubles cognitifs, les gens s’inquiètent souvent… La maladie d’Alzheimer la maladie d’Alzheimer est imminente. Mais les troubles cognitifs peuvent faire partie du spectre de la normalité à un âge avancé, selon une nouvelle recherche publiée dans . JNeurosci.

Kocagoncu et al. ont comparé les cerveaux d’adultes cognitivement fragiles – des personnes dont la fonction cognitive est réduite mais qui n’ont pas remarqué de problèmes de mémoire – à ceux d’adultes souffrant d’une déficience cognitive légère (MCI) ou de la maladie d’Alzheimer (AD) et à des témoins sains. Ils ont recruté des adultes sains et cognitivement fragiles dans le cadre de l’étude du Cambridge Centre for Ageing and Neuroscience. Les chercheurs ont mesuré la cognition des participants à l’aide d’une batterie de tests, leur structure cérébrale par IRM et leur activité cérébrale par EEG et MEG.

Le déclin cognitif n'est pas la maladie d'Alzheimer

Le cerveau des personnes cognitivement fragiles ressemble davantage à celui de témoins sains qu’à celui d’adultes atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’une déficience cognitive légère. Crédit : Kocagoncu et al., JNeurosci 2022

Les adultes fragiles sur le plan cognitif ont obtenu les mêmes résultats que les adultes atteints d’un trouble léger de la cognition lors des tests cognitifs, c’est-à-dire qu’ils ont été moins bons que les témoins. Mais la structure et l’activité de leur cerveau ressemblaient à celles des témoins sains : l’atrophie de régions comme l’hippocampe, typique des adultes atteints de la maladie d’Alzheimer, n’apparaissait pas chez les adultes cognitivement fragiles. Les troubles cognitifs peuvent faire partie du processus normal de vieillissement et ne sont pas toujours un signe précoce de la maladie d’Alzheimer. La fragilité cognitive peut plutôt dépendre de facteurs liés au mode de vie – dont beaucoup sont réversibles et modifiables – comme l’activité physique, le stress, l’éducation et la santé cardiovasculaire.

Référence : “Les marqueurs neurophysiologiques et structurels du cerveau de la fragilité cognitive diffèrent de ceux de la maladie d’Alzheimer” 10 janvier 2022,JNeurosci.
DOI: 10.1523/JNEUROSCI.0697-21.2021

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