L’hémisphère occidental aura de nouveaux yeux dans le ciel pour surveiller les phénomènes météorologiques extrêmes et les incendies de forêt provoqués par la crise climatique, suite au lancement du satellite géostationnaire opérationnel pour l’environnement, GOES-T, mardi.
GOES-T est le dernier d’une série de satellites de nouvelle génération. satellites météorologiques géostationnaires prévue par la National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa) américaine, l’agence fédérale qui surveille les conditions atmosphériques et océaniques et émet des prévisions météorologiques, entre autres activités.
GOES-T a été lancé depuis Cap Canaveral, en Floride, et va maintenant commencer à se déplacer vers sa position opérationnelle à 35 888 kilomètres au-dessus de l’océan Pacifique, à l’équateur de la Terre. À cette altitude et dans cette position, la vitesse du satellite correspond à la rotation de la Terre, ce qui lui permet de rester dans la même position par rapport à la surface de la planète.
Une fois en position, au début de l’année 2023, GOES-T remplacera l’actuel GOES-17 et prendra la désignation GEOS-18. En tant que GOES-18, le satellite suivra les tempêtes et le brouillard au-dessus de l’océan et sur les terres, de Hawaï à la Californie en passant par l’Alaska.
Avec un point d’observation au-dessus des régions éloignées et montagneuses non couvertes par les radars, GOES-T aidera à surveiller les tempêtes et le brouillard qui peuvent perturber les opérations des aéroports et des compagnies aériennes. Il surveillera également les éclairs qui, ces dernières années, ont provoqué des incendies de forêt sans précédent qui ont ravagé la Californie.
Il est essentiel pour les équipes d’intervention d’urgence qui combattent les incendies et lancent les évacuations de pouvoir localiser avec précision l’emplacement initial d’un feu de forêt.
Les vagues de chaleur et les conditions de sécheresse causées par le changement climatique exacerbent les incendies de forêt, entraînant des feux plus importants et plus imprévisibles.
“GOES-T rejoint la suite de technologies avancées fournissant des données et des images essentielles aux prévisionnistes et aux chercheurs qui suivent les phénomènes météorologiques dangereux et travaillent à la construction d’une nation prête pour le climat”, a déclaré Rick Spinrad, administrateur de la Noaa, dans un communiqué.
Le satellite GOES-T nouvellement lancé travaillera avec le GOES-16 déjà opérationnel, qui orbite un peu plus de 60 degrés plus à l’est le long de l’équateur.
Les deux satellites surveilleront l’ensemble de l’hémisphère occidental, leur champ de vision combiné s’étendant de l’Afrique occidentale à l’Australie orientale, et de l’Alaska à l’Antarctique.
Le quatrième satellite de la génération actuelle de satellites GEOS, GEOS-U, devrait être lancé en avril 2024 et se concentrera sur la météorologie spatiale plutôt que sur le climat de la Terre.
La Noaa et la Nasa effectuent déjà des recherches sur la prochaine génération de satellites météorologiques géostationnaires, GeoXO, dont le lancement est prévu dans les années 2030.