Ce cours jette un regard large sur l’échec – et ce que nous pouvons tous apprendre lorsqu’il se produit…

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Titre du cours :

“L’échec et ce que nous pouvons en apprendre”.

D’où vient l’idée de ce cours ?

Lorsque j’étais professeur de lycée, je trouvais beaucoup de joie et d’épanouissement dans mon travail. Mais j’ai également ressenti la douleur de l’échec : d’un élève qui s’est désengagé tout au long du semestre, ou même simplement d’une leçon qui a déraillé. Aujourd’hui, je prépare les futurs enseignants de la maternelle à la 12e année à faire face à cette réalité difficile, et je suis frappé de voir à quel point il peut être difficile pour eux de développer la résilience nécessaire pour travailler si dur et pourtant échouer inévitablement à atteindre leurs objectifs.

J’ai donc commencé à me demander comment d’autres domaines et professions pouvaient envisager l’échec. Dans quelles ressources puisent-ils ? Quels sont les points communs qui pourraient aider les futurs enseignants à apprendre plus efficacement de l’échec ?

Qu’est-ce que le cours explore ?

Nous explorons le rôle de l’échec dans un large éventail de domaines, et comment ce qui est considéré comme un échec varie également. Un pont qui s’effondre, c’est assez clair, et peut-être une entreprise qui fait faillite. Mais qu’en est-il d’une équipe qui perd ou d’un patient qui meurt ? Nous examinons également les mécanismes et les stratégies que ces domaines utilisent pour répondre à l’échec, et la manière dont ils considèrent l’échec comme faisant partie du processus d’apprentissage et de réussite.

Quelle est la leçon essentielle de ce cours ?

Au fil du semestre, les étudiants commencent à reconnaître que le succès et l’échec ne sont pas des catégories simples et nettes. Au mieux, ce cours les aide à comprendre que l’échec sera une présence permanente dans leur vie. Cela signifie qu’ils doivent trouver comment restructurer leur relation avec l’échec, plutôt que d’anticiper le moment où ils auront finalement et pleinement réussi.

Quels sont les supports du cours ?

Les éléments les plus convaincants du cours sont les orateurs invités des différentes professions que nous explorons. Leur honnêteté à propos de leurs propres luttes – et leur volonté d’éviter les clichés simplistes sur le simple fait d’essayer plus fort – offrent à mes étudiants un aperçu et un encouragement dans leurs propres parcours.

Par exemple, un médecin travaillant dans le quartier de Skid Row à Los Angeles – une zone connue pour sa pauvreté et ses logements de fortune – décrit comment elle fait face à des besoins écrasants et à l’incapacité de guérir nombre de ses patients. Un médiateur professionnel explique comment il gère les dynamiques complexes dans les relations en recherchant un compromis entre les parties. Chaque intervenant est le portrait d’une personne qui continue à échouer, à apprendre et à grandir.

A quoi le cours prépare-t-il les étudiants ?

Nous examinons comment évaluer le risque avec plus de précision et comment développer un état d’esprit qui considère l’échec comme faisant partie du processus de croissance. La persévérance est essentielle, mais rarement suffisante. Ils apprennent l’intérêt de moins se concentrer sur les catégories simplistes d’échec et de succès et de se concentrer davantage sur la prise de bonnes décisions, l’évaluation des résultats, la réaction réfléchie et le maintien d’une perspective sur ce qu’ils ne peuvent pas contrôler.

Le cours est offert par le collège des honneurs de l’université où j’enseigne. Il attire des étudiants de diverses spécialités.

Pourquoi ce cours est-il pertinent maintenant ?

Quand n’est-il pas pertinent ? Un thème majeur du cours est que si les gens jouent la sécurité et ne prennent jamais de risques, ils peuvent être en mesure d’éviter l’échec, mais ils peuvent également manquer des occasions d’apprendre et de grandir. Lorsqu’ils réinterprètent la signification de l’échec et font de la place à sa présence, des possibilités d’apprentissage et de croissance apparaissent.

Robert Kunzman, professeur d’études de programmes et de philosophie de l’éducation, Université de l’Indiana

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