Pas tout à fait l’Armageddon : Un gros astéroïde passe à proximité de la Terre cette semaine.

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C’est le cauchemar qui a donné naissance à un millier de films catastrophe : que se passerait-il si un objet géant venu de l’espace, comme un astéroïde ou une comète, s’écrasait sur la Terre et provoquait un phénomène d’extinction ?

Chaque fois qu’un prétendant céleste émerge du cosmos, l’humanité y prête attention, comme cela s’est produit lorsqu’un astéroïde s’est approché de la Terre pendant la saison électorale de 2020 (il n’a jamais été une menace) ou lorsqu’un astéroïde suffisamment grand pour anéantir un pays nous a manqué de peu (c’est arrivé en mars de l’année dernière). Aujourd’hui, un astéroïde dont le diamètre est quatre fois plus long que celui de l’Empire State Building s’approche de notre planète. S’il frappait, la calamité s’ensuivrait.

Bien que l’on ne s’attende pas à ce qu’il frappe, sa taille – et la proximité avec laquelle il passera la Terre – signifie que les astronomes et les agences spatiales gardent un œil sur lui. Le mastodonte aride est connu sous le nom de 1989 JA, ou 7335, et devrait nous manquer d’environ 10 fois la distance moyenne entre la Terre et la Lune, selon le Center for Near Earth Object Studies (CNEOS) de la NASA. Cela représente une distance de 2,5 millions de kilomètres, plus qu’assez pour rassurer les personnes qui ont fait des cauchemars avec “Deep Impact” et “Armageddon”. Ce réconfort s’accompagne toutefois d’une mise en garde : les scientifiques de la NASA reconnaissent qu’en raison de la masse de 1989 JA (son diamètre est de 1,1 miles), ils ne peuvent pas l’ignorer de manière responsable. Elle est donc classée comme “potentiellement dangereuse” – parce qu’un changement inattendu de son orbite, ou une erreur de calcul de son orbite, pourrait soudainement la rendre mortelle.

Lorsque 1989 JA passera devant la Terre dans le courant de la semaine, il le fera à une vitesse qui ferait rougir le plus habile des pistoleros occidentaux, se dirigeant vers notre planète à environ 30 000 miles par heure.

“Pour donner un contexte, cela représente 17 fois la vitesse d’une balle dans l’air. À cette vitesse, l’astéroïde pourrait faire le tour de la planète Terre en 45 minutes”, a expliqué à USA Today Franck Marchis, directeur scientifique de la société de télescopes Unistellar et astronome planétaire principal à l’Institut SETI.

Alors que l’astéroïde s’approche à cette vitesse vertigineuse, les amateurs d’astronomie pourront le voir en direct grâce à des télescopes au Chili et en Australie.

Si le pire des scénarios se produit et que les êtres humains doivent se protéger d’un astéroïde ou d’une comète tueur, comme celui qui aurait anéanti les dinosaures, l’humanité ne serait pas sans espoir. En novembre, la NASA a lancé un vaisseau spatial appelé DART, ou Double Asteroid Redirection Test, pour entrer en collision avec une paire d’astéroïdes inoffensifs nommés Didymos (près de 800 mètres de large) et Dimorphos (environ 160 mètres de large). Utilisant l’approche de “l’impact cinétique” pour protéger les gens des astéroïdes, DART est conçu pour dévier des parties de ces astéroïdes loin de la force gravitationnelle de la Terre. Les parties de l’astéroïde qui restent devraient être suffisamment petites pour se consumer sans danger dans l’atmosphère de la planète.

Dans la même veine, un groupe appelé la Fondation B612 existe pour surveiller tous les objets célestes qui pourraient constituer une menace existentielle pour la vie sur Terre.

“Voici un problème qui est un très solvable”, a déclaré Danica Remy, présidente de la Fondation B612, à Salon. “Quand vous pensez aux grands problèmes mondiaux, beaucoup d’entre eux ne seront pas aussi faciles à résoudre, certainement du changement de comportement humain aux agendas politiques, mais…”. [asteroid impact] est plus petit par rapport à la famine, la guerre ou le changement climatique.” La Fondation B612 sous-traite des capacités de calcul pour aider à modéliser les trajectoires futures des astéroïdes. Comme l’explique Rémy : “Lorsque l’on parle de modéliser, disons, 10 000 objets, et que l’on tient compte de tous les facteurs différents de notre système solaire, on a besoin de ce type de capacité de calcul pour modéliser ces objets en mouvement sur 10, 20, 40, 50 ou 100 ans.”

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