L’ESA annule l’interview d’un astronaute de la station spatiale dans le contexte de la guerre en UkraineS’inscrire gratuitement pour continuer à lire

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L’Agence spatiale européenne a annulé une interview en direct d’un astronaute à bord de la Station spatiale internationale en raison des inquiétudes suscitées par l’invasion russe en Ukraine.

L’astronaute de l’ESA Matthias Maurer devait participer à une session de questions-réponses en vol jeudi après-midi.

Citoyen allemand, le Dr Maurer est titulaire d’un doctorat en science des matériaux et a rejoint l’équipage actuel de l’ISS Expedition 66 le 11 novembre. Il devrait y rester après le retour sur Terre de l’astronaute américain Mark Vande Hai et des cosmonautes Pyotr Dubrov et Anton Shkaplerov, à bord d’un vaisseau spatial russe Soyouz, le 30 mars.

Mais l’annulation de l’interview de Maurer est le dernier signe qu’une opération aussi importante que le retour sur Terre des équipages américains et russes de l’ISS pourrait être compromise par les tensions internationales causées par l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Alors que l’ESA et la Nasa ont rapidement affirmé qu’elles continueraient à coopérer avec leurs homologues de Roscosmos après le début de l’invasion de la Russie le 24 février, le chef de l’agence spatiale russe, Dmitry Rogozin, a laissé entendre que son pays pourrait se retirer du programme de l’ISS.

Au cours du week-end, la Russie a interrompu les lancements de Soyouz et a retiré le personnel du port spatial européen en Guyane française, tandis que l’ESA a publié une déclaration indiquant que l’agence spatiale travaillerait à la mise en œuvre des sanctions imposées à la Russie par les États membres de l’ESA, ce qui retarderait probablement le lancement cette année du rover ExoMars commun ESA-Roscosmos.

Jusqu’à présent, la coopération historique entre la Russie, l’ESA et les États-Unis concernant les opérations majeures de l’ISS s’est maintenue, la Russie ayant fait passer la station spatiale à une altitude plus élevée lundi, malgré les allusions de M. Rogozin selon lesquelles la Russie pourrait mettre fin aux opérations de vol de l’ISS. La Russie est partenaire du programme de la station spatiale depuis 1993.

La mission Soyouz du 30 mars est toujours prévue à partir de mardi, tout comme le lancement d’un satellite commercial depuis le cosmodrome de Baïknonour de Roscosmos au Kazakhstan. prévu pour le 4 mars. Le lancement du 4 mars, s’il a lieu, placera des satellites en orbite pour OneWeb, une société de communication par satellite détenue en partie par le gouvernement britannique.

OneWeb n’a pas répondu aux multiples demandes de commentaires.

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