Les incendies de forêt en Colombie-Britannique sont mauvais cette année. TRENTE fois pire que la moyenne

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Cet été a vu une violente flambée d’incendies de forêt au Canada et en Amérique du Nord. Selon le Centre interservices des feux de forêt du Canada (CIFFC), il y avait 911 incendies actifs à travers le pays le 13 juillet, dont près de 600 ont été qualifiés de « hors de contrôle ». Plus de la moitié de ces incendies actifs se produisent dans les provinces de la Colombie-Britannique, provoqués par une combinaison de chaleur inhabituelle, d’éclairs secs et de sécheresse. La situation devient de plus en plus courante grâce à la hausse des températures mondiales, à la diminution des précipitations, à l’évolution des conditions météorologiques et à d’autres effets connexes du changement climatique.

La surveillance des incendies de forêt et d’autres phénomènes météorologiques est une tâche importante pour laquelle des missions d’observation de la Terre comme le satellite Aqua de la NASA ont été créées. Le 12 juillet, alors qu’il ne restait que six semaines à la saison des incendies au Canada, Aqua a capturé des images de certains des plus grands incendies au-dessus de la Colombie-Britannique à l’aide de son instrument MODIS (Moderate Resolution Imaging Spectroradiometer). L’image ci-dessus montre certains des plus grands «points chauds» de la province, qui ont produit des panaches de fumée denses soufflant vers l’est à travers les montagnes Rocheuses et en Alberta et dans les Territoires du Nord-Ouest.

Les satellites Aqua et Terra travaillent en tandem pour acquérir des données deux fois par jour aux latitudes moyennes à l’aide de leurs instruments MODIS. Ces quatre observations quotidiennes éclairent la gestion opérationnelle des incendies tout en faisant progresser la surveillance mondiale des incendies de forêt et de leurs effets sur l’environnement local, l’atmosphère de la planète et le climat. De plus, ces incendies produisent d’énormes panaches de fumée qui atteignent la haute atmosphère, où des vents de haut niveau propagent la fumée et les particules dans les zones voisines. Plusieurs de ces incendies ont produit nuages ​​d’orage infusés de fumée ces dernières semaines, connu sous le nom de pyrocumulonimbus (pyroCb).

Environ 160 000 hectares ont brûlé au Québec en date de juin 2023. Crédit : NASA

« Nous avons observé 14 pyroCbs avec des satellites les 9 et 10 juillet seulement, plusieurs en Colombie-Britannique et certains au Québec », a déclaré David Peterson, scientifique de l’atmosphère au US Naval Research Laboratory. “Cette augmentation de l’activité a fait de 2023 l’année la plus active pour les pyroCbs au Canada et dans le monde depuis que nous avons commencé à suivre leur nombre de près il y a environ une décennie.”

Au 13 juillet, Peterson et ses collègues ont observé 90 pyroCbs au Canada et 104 dans le monde. Cela a établi un nouveau record pour le Canada et le monde, dont le précédent avait été établi en 2021 (50 et 100, respectivement), et a incité Environnement Canada à émettre des avertissements sur la qualité de l’air pour les communautés de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et des Territoires du Nord-Ouest. De plus, plus de 1,2 million d’hectares (12 000 km2; ~463325 km2) ont été endommagés par un incendie en Colombie-Britannique au 12 juillet 2023, soit environ 30 fois la moyenne à ce stade de l’année.

Une éclosion majeure en juin a frappé l’est de la province de Québec et a entraîné des problèmes de qualité de l’air dans l’Ontario voisin et dans certaines parties du Minnesota, du Wisconsin, de l’Illinois et du Michigan. Les totaux de cette année représentent 13 % des 9,4 millions d’hectares (94 000 km2; 36 295 km2) qui a brûlé dans tout le pays à partir du 12 juillet. C’est aussi une augmentation de près de 25 % sur les 7,1 millions d’hectares (71 000 km2; 27 413 km2) qui a brûlé en 1997, la deuxième année la plus élevée enregistrée par le CIFFC. La surveillance et le suivi de ces tempêtes de feu sont essentiels aux efforts d’atténuation et d’adaptation alors que les températures mondiales moyennes continuent d’augmenter.

Lectures complémentaires : Observatoire de la Terre de la NASA

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