Comparés aux citoyens américains de naissance, les immigrés sont plus souvent impliqués dans la création d’entreprises à toutes les échelles.
Les immigrés aux États-Unis sont plus susceptibles de créer des entreprises que les Américains de naissance, selon une étude portant sur un large éventail d’entreprises enregistrées dans tout le pays.
Co-rédigé par un MIT economist, Pierre Azoulay, the research finds that, per capita, immigrants are about 80% more likely to found a firm, compared to U.S.-born citizens. Those firms also have about 1% more employees than those founded by U.S. natives, on average.
“Immigrants, relative to natives and relative to their share of the population, found more firms of every size,” says Pierre Azoulay, an economist at the MIT Sloan School of Management and co-author of a published paper detailing the study’s results.
Taking firm creation into account, the study results indicate that immigration to the U.S. is associated with a net gain in job availability, contrary to the common perception that immigrants fill jobs that U.S.-born workers would otherwise have.
“The findings suggest that immigrants act more as ‘job creators’ than ‘job takers’ and that non-U.S. born founders play outsized roles in U.S. high-growth entrepreneurship,” the authors write in the paper.
The paper, “Immigration and Entrepreneurship in the United States,” appears in the spring issue of American Economic Review: Insights. The authors are Azoulay, who is the International Programs Professor of Management at MIT Sloan; Benjamin Jones, the Gordon and Llura Gund Professor of Entrepreneurship and a professor of strategy at Northwestern University’s Kellogg School of Management; J. Daniel Kim PhD ’20, an assistant professor of management at the University of Pennsylvania’s Wharton School; and Javier Miranda, a principal economist at the U.S. Census Bureau.
Three scales of firms
To conduct the study, the scholars examined three types of data sources. To begin with, the researchers used U.S. Census Bureau data and tax records for all new firms founded in the U.S. from 2005 through 2010, a total of 1.02 million businesses. This allowed them to study firm creation and job growth in those companies over a five-year period.
Of course, many U.S. firms were founded earlier than 2005. To analyze those firms and their founders, the research team examined the U.S. Census Bureau’s Survey of Business Owners from 2012, a periodic survey with data covering 200,000 businesses and including data about the owners. This allowed the scholars to expand the study’s time period and include many larger firms.
However, many of the largest companies in the U.S. do not respond to the Survey of Business Owners. For this reason, the research team also analyzed the 2017 Fortune 500, identifying the citizenship and immigration status of founders of 449 of those companies.
Ultimately, the study showed that 0.83 percent of immigrants to the U.S. founded a firm from 2005 to 2010, while 0.46 percent of native-born U.S. citizens founded a firm in that time. That disparity — the 80 percent higher rate of firm founding — also held up among firms founded before 2005.
“Immigrants found more firms in every bucket,” Azoulay says. “They create more firms, they create more small firms, they create more medium-size firms, they create more large firms.” He adds: “It’s not the case that [immigrants] ne créent que des startups orientées vers la croissance. Ce n’est pas le cas, elles ne créent que des entreprises de subsistance. Ils créent toutes sortes d’entreprises, et ils en créent beaucoup.”
Azoulay souligne que l’étude, qui s’est concentrée sur les faits empiriques concernant la création d’entreprises, n’explique pas pourquoi les immigrants ont tendance à fonder des entreprises plus souvent. Il se peut que certains immigrants, ayant du mal à accéder à la main-d’œuvre américaine en tant que salariés, créent plutôt des entreprises de services.
Par ailleurs, certains immigrants aux États-Unis arrivent en tant qu’étudiants, restent dans le pays et créent des entreprises de haute technologie à forte croissance. L’ampleur de la tendance générale suggère qu’il y a probablement plusieurs scénarios de ce type en jeu en même temps.
“Il ne peut y avoir qu’une seule explication”, déclare M. Azoulay. “Il y a probablement une histoire différente pour les entreprises qui finissent par devenir grandes, et pour celles qui commencent petites et le restent.”
Des faits pour une discussion plus large
Comme le notent les chercheurs, il n’est pas toujours facile de déterminer si les fondateurs d’une entreprise sont des immigrants. Certaines entreprises ont plusieurs fondateurs, représentant un mélange d’immigrants et de personnes nées dans le pays.
Pour résoudre ce problème, les chercheurs ont testé plusieurs façons de classer les données des entreprises. Dans une itération de l’analyse, ils ont attribué le crédit de la création de l’entreprise proportionnellement aux fondateurs. Dans une autre itération, ils ont considéré qu’une entreprise avait été fondée par un immigrant uniquement si le fondateur “principal” était un immigrant. Enfin, une autre série d’analyses a défini une entreprise comme étant fondée par un immigrant si l’un des membres de l’équipe fondatrice était un immigrant. Toutes ces méthodologies ont donné lieu à la même tendance à grande échelle.
En effet, comme l’écrivent les auteurs dans le document, “les immigrants semblent jouer un rôle relativement important dans l’expansion de la demande de travail par rapport à l’offre de travail, par rapport à la population née dans le pays.”
Azoulay note que les débats sur la politique d’immigration peuvent avoir de nombreuses dimensions et ne vont pas toujours tourner autour de l’économie. Néanmoins, en ce qui concerne l’impact économique, et plus particulièrement la question de la création et de la disponibilité d’emplois, M. Azoulay espère que l’étude fournira des données de base pour la consommation publique.
“Toute discussion doit partir d’un ensemble commun de faits”, déclare M. Azoulay.
Référence : “Immigration et entrepreneuriat aux États-Unis” par Pierre Azoulay, Benjamin F. Jones, J. Daniel Kim et Javier Miranda, mars 2022, American Economic Review.
DOI : 10.1257/aeri.20200588