L’Agence spatiale européenne met fin à sa collaboration avec la Russie pour les missions sur la LuneS’inscrire gratuitement pour continuer à lire

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L’Agence spatiale européenne va mettre fin aux collaborations prévues avec l’agence spatiale russe sur les futures missions lunaires en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

L’agence spatiale a également révélé de nouveaux partenaires pour certaines de ces missions dans son annonce de mercredi.

Cette nouvelle annonce intervient après que l’ESA ait déjà annoncé qu’elle cesserait de coopérer avec la Russie sur une mission robotique vers Mars dont le lancement est prévu en septembre.

“Suite à l’agression russe contre l’Ukraine, le directeur général de l’ESA a lancé un examen complet de toutes les activités actuellement entreprises en coopération avec la Russie et l’Ukraine”, peut-on lire dans un communiqué de l’ESA publié mercredi, “afin de déterminer les conséquences possibles de ce nouveau contexte géopolitique sur les programmes et les activités de l’ESA.”

Après avoir examiné les activités de coopération, le Conseil de l’ESA a décidé mercredi de ne plus coopérer avec Roscosmos, l’agence spatiale russe, sur Luna 25, 26 et 27. L’ESA avait l’intention de faire voler des technologies importantes sur les trois missions robotiques russes vers la Lune, en commençant par le lancement prévu de Luna 25 en août.

“L’agression russe contre l’Ukraine et les sanctions mises en place qui en découlent représentent un changement fondamental de circonstances et rendent impossible pour l’ESA de mettre en œuvre la coopération lunaire prévue”, peut-on lire dans le communiqué.

Au lieu de cela, l’ESA fera voler sa foreuse PROSPECT (Package for Resource Observation and in-Situ Prospecting for Exploration, Commercial exploitation and Transportation) destinée à Luna 27, et une caméra de navigation destinée à Luna 25, sur des engins spatiaux commerciaux dans le cadre du programme Commercial Lunar Payload Services de la Nasa.

L’ESA travaille actuellement sur une voie alternative pour faire voler sa technologie pilote d’atterrissage de précision et d’évitement des dangers, destinée à Luna 27 et importante pour l’European Large Logistic Lander proposé.

L’ESA avait déjà annoncé le 17 mars qu’elle ne coopérerait plus avec la Russie sur la mission ExoMars, dont le lancement vers la planète rouge était prévu en septembre.

Au lieu de cela, l’ESA a annoncé mercredi que l’entreprise italienne Thales Alenia Space étudiait les possibilités de faire avancer la mission ExoMars sans la participation de la Russie. Roscosmos devait fournir certaines technologies, des charges utiles scientifiques et des véhicules de lancement pour la mission, mais les éléments clés de la mission, y compris le Rover Rosalind Franklin, sont des projets de l’ESA et ont passé avec succès les examens d’aptitude au vol.

L’ESA a également signé récemment un accord avec l’Agence spatiale japonaise pour faire voler un spectromètre de masse sur la mission du rover lunaire japonais ISRO LUPEX prévue pour 2024, une autre façon pour l’Europe de trouver de nouveaux partenaires pour mener à bien la science lunaire.

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