Des températures follement froides, La neige et les vents violents arrivent juste à temps pour les fêtes, grâce à un cyclone bombe. Il s’agit d’un nom accrocheur et menaçant pour un type de tempête hivernale qui peut créer des conditions extrêmement dangereuses. Selon les prévisionnistes, celle-ci pourrait être d’une ampleur sans précédent, entraînant des températures glaciales au Canada et dans la plupart des États-Unis.
La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) des États-Unis prévoit un froid extrême entre jeudi et lundi. Les températures pourraient chuter de 40 degrés Fahrenheit par rapport à la moyenne, avec un refroidissement éolien de -50 degrés dans le nord des montagnes Rocheuses (de l’Alberta au Canada à l’Idaho) et dans les plaines du Nord (autour du Dakota du Nord, du Dakota du Sud, du Nebraska et du Wyoming). Le Midwest, les plaines centrales, les Grands Lacs et les régions du sud pourraient connaître des températures inférieures à 10°C et descendre en dessous de zéro. Le Nord-Est devrait connaître deux jours de pluie, suivis de possibles gelées éclair.
Le site National Weather Service (NWS) de Buffalo a prévu une tempête “unique en son genre”. Ce cyclone bombe est particulièrement méchant et il est le résultat d’une combinaison parfaite de conditions. Une grande masse d’air froid descend de l’Arctique, propulsée par des systèmes de haute pression au Canada. C’est le résultat malheureux de la combinaison de ces systèmes, et le moment ne pourrait pas être plus mal choisi, car de nombreuses personnes voyagent en avion, en train et en voiture pour Noël et Hanoukka.
Une statistique va inciter tout le monde à augmenter ses thermostats : Dans chaque État américain, la température pourrait descendre en dessous de zéro la veille de Noël. (Oui, même Hawaï, où les sommets des volcans peuvent être aussi froids.) La portée de la tempête est énorme ; quelque 240 millions de personnes pourraient voir leurs températures locales descendre en dessous de 20 degrés Fahrenheit cette semaine, déclare John Moore, spécialiste des affaires publiques et météorologue au NWS. Cinquante-cinq millions d’entre eux pourraient ressentir des températures inférieures à zéro.
“Nous avons généralement des masses d’air arctique qui descendent du Canada vers les États-Unis continentaux pendant l’hiver, mais celle-ci est sans précédent”, explique John Moore. “Elle descend beaucoup plus au sud que ce que ces masses d’air très froid atteignent habituellement”.
Pour être qualifiée de “bombe”, la pression au centre de la tempête doit chuter rapidement à un rythme d’au moins 24 millibars sur 24 heures. (Un millibar mesure la pression atmosphérique et se traduit par la quantité de force nécessaire pour déplacer un objet pesant 1 gramme sur 1 centimètre en une seconde). Les cyclones à bombe se forment lorsqu’une masse d’air froid rencontre une masse d’air plus chaud, et que de l’air chaud est aspiré dans la tempête. La pression atmosphérique continue de baisser rapidement et les températures oscillent : Dans le Montana, les températures ont chuté de 26 degrés Fahrenheit en seulement trois minutes mercredi matin, selon l’Office national de l’énergie. NWS.
Des chutes de pression extrêmes comme celle-ci provoquent l’intensification des tempêtes. La pression atmosphérique normale est d’environ 1 013 millibars au niveau de la mer. Entre jeudi et vendredi soir, la pression du système pourrait tomber de 1 003 à 968 millibars, une chute qui catapulterait la tempête dans un processus de “bombogenèse”, selon la NOAA.
Les systèmes de haute pression de chaque côté propulsent la tempête, dit Moore. “Nous observons une pression élevée presque record derrière le système”, dit-il. “Il est en quelque sorte coincé entre les deux. Donc ça fait une baisse de température vraiment forte et brutale”.
