Chandrayaan-3 : à quoi s’attendre de la mission indienne au pôle sud de la Lune

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L’Inde fera sa deuxième tentative pour réaliser l’atterrissage en douceur d’un vaisseau spatial près du pôle sud de la Lune avec la mission Chandrayaan-3 dont le lancement est prévu vendredi.

La mission succède à la tentative ratée de l’Organisation indienne de recherche spatiale (ISRO) en 2019 d’atterrir un rover sur la surface lunaire, dans laquelle un problème de dernière minute a envoyé le vaisseau spatial s’écraser sur la surface de la Lune.

L’objectif principal de Chandrayaan-3 est de placer un atterrisseur et un rover dans les hautes terres près du pôle sud de la Lune et de démontrer les capacités d’atterrissage et de déplacement de bout en bout du pays.

Une mission réussie ferait de l’Inde le quatrième pays après les États-Unis, la Russie et la Chine à avoir fait atterrir un rover sur la Lune, et ce serait l’atterrissage le plus proche à ce jour de tout véhicule spatial au pôle sud lunaire.

Avec l’orbiteur lancé dans le cadre de la mission Chandrayaan-1 de l’ISRO, lancée en octobre 2008, l’Inde pourrait faire des découvertes d’eau (H2O) et d’hydroxyle (OH) sur la surface lunaire avec des données suggérant leur abondance vers la région polaire de la Lune.

Chandrayaan-2 a été lancé en 2019 avec le même objectif d’explorer le pôle sud de la Lune, mais le contact a été perdu avec le rover et l’atterrisseur de la mission quelques instants avant son atterrissage prévu. Il a été confirmé plus tard que le véhicule s’était écrasé sur la surface et était devenu inutilisable.

La mission de vendredi devrait être lancée à 9h05 TU (14h35 heure locale) et devrait atterrir sur la Lune vers la fin du mois d’août.

L’agence spatiale indienne a noté que le rover et l’atterrisseur seront similaires à ceux utilisés dans la mission Chandrayaan-2, mais avec quelques améliorations par rapport à la conception de 2019 pour aider à assurer un atterrissage en toute sécurité.

L’ISRO effectuera également un certain nombre de mesures scientifiques en surface et depuis l’orbite dans le cadre de la dernière mission.

Le rover, pesant environ 26 kg, sera transporté en orbite lunaire par un module de propulsion qui restera ensuite en orbite autour de la Lune et fera office de satellite relais de communication.

L’atterrisseur, nommé Vikram en l’honneur du pionnier du programme spatial indien Vikram Sarabhai, transportera un instrument appelé Expérience thermophysique de surface de Chandra (ChaSTE) pour mesurer les propriétés thermiques de surface de la Lune et un instrument de mesure de l’activité sismique lunaire (ILSA).

Il dispose également d’un instrument appelé RAMBHA (Radio Anatomy of Moon Bound Hypersensitive ionosphere and Atmosphere) pour étudier l’environnement de gaz et de plasma, et d’un dispositif laser fourni par la Nasa pour les études de télémétrie lunaire.

Si la mission trouve des éléments comme l’hydrogène et l’oxygène, cela pourrait avoir un impact significatif sur l’avenir de l’exploration de l’espace lointain.

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