Alerte rouge : certaines parties de l’Arctique se réchauffent beaucoup plus vite que nous le pensions.

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Les scientifiques ont révélé cette semaine de nouvelles mesures qui montrent que certaines parties de l’Arctique se réchauffent cinq à sept fois plus vite que le reste du monde, un réchauffement qui pourrait entraîner des conditions météorologiques encore plus extrêmes dans l’hémisphère nord.

Les données proviennent d’une partie de l’océan Arctique au nord de la Norvège et de la Russie. Les scientifiques de l’Institut météorologique norvégien ont compilé les températures de l’air en surface des îles du nord de la mer de Barents de 1981 à 2020. Dans leurs conclusions publiées mercredi dans la revue Scientific Reports, ils écrivent que les températures moyennes annuelles augmentent de 2,7 degrés Celsius par décennie, ce qui en fait la région qui se réchauffe le plus rapidement sur Terre.

“Nous nous attendions à voir un fort réchauffement, mais pas à l’échelle que nous avons trouvée”, a déclaré au Guardian Ketil Isaksen, le chercheur en climatologie qui a dirigé les travaux. “C’est un avertissement précoce pour ce qui se passe dans le reste de l’Arctique”.

L’étude a également révélé que le lien entre la quantité de glace de mer dans la région et la hausse des températures est encore plus fort que ce que les chercheurs pensaient initialement. La glace de mer blanche reflète la lumière du soleil, mais lorsqu’elle fond, l’eau bleu foncé absorbe la chaleur du soleil, créant un cycle de fonte et de réchauffement. Cette boucle de rétroaction est bien connue, et c’est l’une des principales raisons pour lesquelles les températures dans l’Arctique augmentent plus rapidement que la moyenne mondiale. “Mais ce qui se passe dans le Grand Nord est sans commune mesure”, a déclaré Isaksen au Guardian.

Les changements extraordinaires dans l’Arctique n’affectent pas seulement le Grand Nord. Les schémas climatiques de la Terre sont dictés par de petites différences de température et de densité, qui déterminent tout, des schémas de circulation atmosphérique à l’échelle du globe aux courants océaniques. Si l’on augmente la chaleur dans l’Arctique, les effets se répercutent également ailleurs.

Bien qu’il s’agisse d’un domaine de recherche encore en évolution, certains scientifiques soutiennent que le réchauffement rapide de l’Arctique ralentit le courant-jet – le courant d’air qui déplace les modèles météorologiques dans l’hémisphère nord – contribuant ainsi à des événements extrêmes, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur et les déluges de pluie. Des études ont établi des liens entre la fonte de la glace de mer arctique et l’intensification des incendies de forêt dans l’ouest des États-Unis, les blizzards en Europe et les précipitations extrêmes pendant la saison des moussons en Inde.

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