Un instrument appelé ShadowCam donne aux missions Artemis prévues par la NASA sur la Lune des vues avancées d’un site d’atterrissage. Il est monté sur l’orbiteur Danuri Korea Pathfinder Lunar envoyé sur la Lune l’année dernière. Dernièrement, cet incroyable appareil photo a renvoyé des images très détaillées des régions lunaires des pôles nord et sud.
Une vue plonge dans le cratère Shackleton profondément ombragé. Il montre la trace d’un rocher qui a glissé du bord. Ce cratère d’impact se trouve juste au-dessus du pôle de rotation sud de la Lune. Il remonte à un impact ancien il y a environ 3,6 milliards d’années. L’intérieur de Shackleton, d’une profondeur de 12 kilomètres, est dans l’ombre perpétuelle. Autrement dit, le soleil ne brille jamais à l’intérieur. Cependant, les montagnes sur son bord sont toujours au soleil.
La ShadowCam est 200 fois plus sensible à la lumière que la plupart des autres caméras utilisées pour étudier et cartographier la Lune depuis l’orbite. Ses images haute résolution fourniront de nombreuses informations aux planificateurs de la mission Artemis.
ShadowCam est capable de voir assez bien l’intérieur de Shackleton et d’autres cratères grâce à Earthshine. Il utilise également la lumière réfléchie par les montagnes voisines et les parois des cratères qui reçoivent la lumière directe du soleil. Certaines des images de ShadowCam ont été capturées pendant la Nouvelle Lune lorsque la lumière du soleil qui brille de la surface de la Terre atteint la Lune. Ces sources de “lumière réfléchie” ne sont pas brillantes, mais ShadowCam a pu les détecter.
Shackleton : l’un des intrigants cratères lunaires
La NASA et d’autres agences débarquant des astronautes sur la Lune veulent explorer la région polaire du cratère Shackleton car il y a de fortes chances qu’elle contienne des dépôts de glace d’eau. Au fil des ans, des orbiteurs lunaires ont étudié et cartographié cette région. Ils ont étudié le régime de rayonnement et les propriétés physiques des roches et des cratères là-bas. Il semble y avoir une abondance d’hydrogène, d’oxygène, de silicium, de fer, de magnésium, de calcium, d’aluminium, de manganèse et de titane dans la région.
Les futurs explorateurs pourraient localiser des installations de traitement des ressources dans la région pour extraire les matériaux nécessaires à la construction et à d’autres activités. De plus, grâce à son état d’ombre perpétuelle, cette région offre un lieu idéal pour les observations astronomiques à l’avenir. Toute cette activité se situe plus loin sur la ligne, après qu’Artemis III a fait atterrir ses astronautes à la surface. Leur première mission ne durera que quelques jours, le temps de commencer une étude approfondie de cette fascinante zone de la Lune.
Les plans de la mission Artemis couvrent une variété de bases, des chances de découverte scientifique aux avantages économiques, mais aussi parce que de nouvelles générations d’explorateurs reviendront sur la Lune, plus d’un demi-siècle après les derniers partis. Les missions Artemis font partie d’un effort de coopération internationale qui comprend la NASA, le Canada, l’ESA et d’autres. Pour ne pas être en reste, la China National Space Administration a également jeté son dévolu sur la Lune. Ils ont récemment annoncé des missions qui pourraient emmener leurs premiers explorateurs sur la surface lunaire plus tard dans cette décennie.
Pour plus d’informations
ShadowCam de la NASA Images de la région du pôle Sud lunaire
Missions Artémis