Le superordinateur américain bat le record de rapidité du monde avec deux quintillions de calculs par seconde.

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Un superordinateur américain vient de s’emparer du trône de l’ordinateur le plus rapide du monde. Le superordinateur Frontier du département de l’énergie américain, situé au laboratoire national d’Oak Ridge, a été déclaré le plus puissant superordinateur officiellement enregistré, respectant ainsi une promesse faite par l’ancien président Barack Obama il y a environ sept ans. Le monde est ainsi entré dans une nouvelle ère de puissance de calcul. Le superordinateur Frontier a également été déclaré comme étant le premier à être capable d’effectuer un quintillion d’opérations par seconde. Un quintillion est équivalent à un milliard de milliards.

Cette nouvelle échelle d’opérations ou exascale est plus de mille fois plus puissante que l’ancienne échelle d’opérations, appelée pentascale.

Frontier est plus de deux fois plus rapide que le précédent détenteur du premier rang, le Fugaku du Japon. Mais malgré le fait que les États-Unis aient réussi à reprendre leur place au sommet des ordinateurs super avancés, des rumeurs persistent selon lesquelles la Chine aurait déjà franchi la barrière dite de l’exaflop (calcul d’un quintillion d’opérations en virgule flottante).

Ce résultat a été validé lors d’un test d’étalonnage baptisé High-Performance Linpack (HPL). Au TOP500, un classement semestriel des superordinateurs les plus puissants du monde, le benchmark HPL standardisé est le plus important.

“La première place est désormais occupée par le système Frontier de l’Oak Ridge National Laboratory (ORNL) aux États-Unis. Basé sur la toute dernière architecture HPE Cray EX235a et équipé de processeurs AMD EPYC 64C à 2 GHz, le système dispose de 8 730 112 cœurs au total, d’une efficacité énergétique de 52,23 gigaflops/watt et s’appuie sur le gigabit ethernet pour le transfert de données”, a déclaré le groupe Top 500 dans un communiqué.

Le supercalculateur “est actuellement en cours d’intégration et de test à l’ORNL dans le Tennessee, aux Etats-Unis, où il sera exploité par le département de l’énergie”, précise Top 500.

Le système Frontier a été construit en utilisant les puces de processeur EPYC haut de gamme d’Advanced Micro Devices ainsi qu’une puce de traitement graphique qui était auparavant fournie aux superordinateurs par le géant technologique rival Nvidia. Le système est composé de 74 armoires construites par Hewlett Packard Enterprise.

En 2015, la Maison Blanche a annoncé le lancement de l’Initiative nationale de calcul stratégique (NSCI), qui vise à maintenir les États-Unis à la pointe du calcul haute performance pour les décennies à venir. Le président Obama de l’époque s’était engagé à créer des supercalculateurs exascale massifs dans les 10 ans.


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