Une équipe de physiciens canadiens a mis au point un nouveau moyen d’améliorer notre connaissance du Big Bang en mesurant le rayonnement de sa rémanence, appelé rayonnement de fond cosmique. Les résultats de l’équipe, publiés dans la revue Fondations de la physiqueprédisent la largeur de bande maximale de l’Univers, c’est-à-dire la vitesse maximale à laquelle tout changement peut se produire dans l’Univers.
Le fond diffus cosmologique est une réverbération ou une rémanence de l’époque où l’Univers avait environ 300 000 ans.
Il a été découvert pour la première fois en 1964 comme un faible bruit omniprésent dans les antennes radio.
Au cours des deux dernières décennies, des télescopes spatiaux comme le satellite Planck de l’ESA ont commencé à le mesurer avec une grande précision, révolutionnant ainsi notre compréhension du Big Bang.
Le professeur Achim Kempf de l’Université de Waterloo, au Canada, a dirigé les travaux visant à développer le nouveau calcul, conjointement avec Aidan Chatwin-Davies et Robert Martin.
“C’est comme une vidéo sur Internet”, a déclaré le professeur Kempf.dit.
“Si vous pouvez mesurer le fond diffus cosmologique à très haute résolution, cela peut vous renseigner sur la bande passante de l’Univers, de la même manière que la netteté de l’image vidéo lors de votre appel Skype vous renseigne sur la bande passante de votre connexion Internet.”
“Des équipes d’astronomes travaillent actuellement sur des mesures encore plus précises du fond diffus cosmologique”, ont déclaré les chercheurs.
“En utilisant les nouveaux calculs, ces prochaines mesures pourraient révéler la valeur de la bande passante fondamentale de l’Univers, nous renseignant ainsi également sur la chose la plus rapide qui soit jamais arrivée, le Big Bang.”