Découverte de mystérieuses structures radio émanant d’un trou noir dans une galaxie massive

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Les astronomes ont détecté deux grands objets inexpliqués qui s’échappent du trou noir le plus brillant de l’univers. Le trou noir supermassif 3C 273 a été découvert en 1959 lors d’une étude des sources d’ondes radio cosmiques en tant que quasar (objet quasi-stellaire). La lumière émise par ces trous noirs est suffisamment brillante pour être confondue avec la lumière des étoiles. Les scientifiques ont passé des décennies à étudier le centre du trou noir en combustion. Cependant, en raison de la luminosité du quasar, il a été pratiquement impossible d’étudier la galaxie dans laquelle il a été découvert. L’extraordinaire luminosité du quasar a laissé les scientifiques dans l’ignorance de la façon dont il affecte la galaxie hôte.

Dans une nouvelle étude, une équipe de chercheurs a étalonné le radiotélescope ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array) au Chili pour distinguer la lueur rayonnante du quasar 3C 273 de la lumière générée par sa galaxie hôte. Ils se sont retrouvés avec les ondes radio de la galaxie du quasar, qui ont révélé deux structures radio gigantesques et intrigantes qui n’avaient jamais été vues auparavant.

L’une des structures semble être une énorme tache de lumière radio qui enveloppe la galaxie entière. Ce brouillard radio entre en collision avec la seconde structure, un jet d’énergie massive connu sous le nom de jet astrophysique qui s’étend également sur des dizaines de milliers d’années-lumière.

Le a publié la recherche.

Les jets astrophysiques sont un mystère pour les scientifiques. Ils ne savent pas comment ni pourquoi ils apparaissent. Selon la fréquence radio à laquelle ils sont observés, les radiations émises par ces jets peuvent apparaître plus ou moins brillantes.

L’énorme structure radio entourant la galaxie 3C 273, en revanche, présentait une luminosité constante quelle que soit la fréquence. Cela montre que les deux structures radio ont été formées par des événements indépendants et non reliés entre eux.

Après avoir testé de nombreuses possibilités, les chercheurs sont arrivés à la conclusion que l’énorme brouillard radio observé autour de la galaxie était dû à un gaz d’hydrogène en formation d’étoiles ionisé directement par le quasar. Selon les chercheurs, c’est la première fois que l’on découvre du gaz ionisé s’étendant sur des dizaines de milliers d’années-lumière autour d’un trou noir supermassif.

Cette découverte permet d’éclaircir une énigme astronomique de longue date : Un quasar peut-il ioniser suffisamment de gaz dans sa galaxie hôte pour empêcher la formation de nouvelles étoiles ? Pour obtenir une réponse, les chercheurs ont comparé la masse de gaz estimée de la galaxie à celle d’autres galaxies de type et de taille similaires. Ils ont découvert que si le quasar avait ionisé une quantité massive de gaz, la formation d’étoiles dans la galaxie dans son ensemble n’avait pas été réprimée.

Cela montre que les galaxies dont le centre est occupé par des quasars qui provoquent des radiations peuvent néanmoins être prospères et se développer.

Shinya Komugi, l’auteur principal de l’étude et professeur associé à l’Université Kogakuin de Tokyo, a déclaré : “Cette découverte offre une nouvelle voie pour étudier des problèmes précédemment abordés à l’aide d’observations par lumière optique.”

Les chercheurs espèrent maintenant comprendre comment une galaxie évolue par son interaction avec le noyau central en appliquant la même technique à d’autres quasars.


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