Un nouveau modèle mis au point par Yale pourrait permettre d’améliorer le traitement du diabète et de l’obésité

Human Body Genetics
Génétique du corps humain

Les chercheurs estiment que ce modèle pourrait permettre d’améliorer la connaissance et le traitement des maladies métaboliques.

Un nouveau modèle qui permettra aux scientifiques de mieux étudier et traiter les maladies métaboliques.

Malgré le fait que l’insuline ait été découverte il y a plus d’un siècle, les maladies métaboliques telles que le diabète, l’obésité et la stéatose hépatique continuent d’affecter la majorité de la population. Aux États-Unis, plus d’un tiers (36,5 %) des adultes sont obèses, tandis que 32,5 % sont en surpoids. Les adultes en surpoids ou obèses représentent plus des deux tiers de l’ensemble des adultes aux États-Unis.

Le syndrome métabolique est un groupe d’affections qui surviennent simultanément et augmentent le risque de maladie cardiaque, d’accident vasculaire cérébral et de diabète de type 2. Une pression artérielle excessive, une glycémie élevée, un excès de graisse corporelle autour de la taille et des taux anormaux de cholestérol ou de triglycérides sont des exemples de ces conditions. Malgré des recherches et des tests importants, les experts n’ont pas réussi à découvrir un moyen de prévenir ou de guérir ces troubles.

Une équipe de scientifiques de l’école de médecine de l’université de Boston (BUSM), de l’université du Wisconsin, de l’école de médecine de Yale et de l’université de Montréal a mis au point un nouveau modèle testable qui pourrait permettre de mieux comprendre et traiter les maladies métaboliques.

Les résultats ont été récemment publiés dans Cell Metabolism.

“Le progrès nécessite des modèles qui peuvent éclairer notre compréhension. Les modèles actuels sont inadéquats et ne sont donc pas susceptibles d’aider à résoudre cet important problème. Un modèle révisé est nécessaire”, déclare la coauteur Barbara E. Corkey, Ph.D., professeur émérite de médecine et de biochimie à BUSM.

Dans cet article de synthèse, les chercheurs intègrent de nombreux nouveaux aspects de la transduction du signal métabolique cellulaire (le processus par lequel une cellule répond à des substances extérieures à la cellule par l’intermédiaire de molécules de signalisation présentes à la surface et à l’intérieur de la cellule) qui n’avaient pas été abordés jusqu’à présent avec les nouvelles connaissances dans le domaine. À partir de cette analyse, les chercheurs ont développé un nouveau modèle testable.

Selon les chercheurs, ce domaine d’étude aborde une question centrale du métabolisme en général : comment les nutriments calorigènes activent-ils une cellule ? “Cette question est importante non seulement pour le domaine du diabète, mais aussi pour de nombreux autres systèmes, tels que les cellules sensibles au carburant dans l’intestin, la veine porte et le cerveau”, explique M. Corkey.

Référence : “Cycles métaboliques et signaux pour la sécrétion d’insuline” par Matthew J. Merrins, Barbara E. Corkey, Richard G. Kibbey et Marc Prentki, 20 juin 2022, Métabolisme cellulaire.
DOI: 10.1016/j.cmet.2022.06.003

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