Les femmes enceintes avec COVID-19[feminine sont plus susceptibles d’avoir des complications lors de la grossesse et de l’accouchement que celles qui n’en ont pas, selon une étude publiée aujourd’hui (30 novembree, 2021) dans la revue en libre accès PLOS Médecine. L’étude examine les hospitalisations pour les naissances en France au cours des six premiers mois de la pandémie et suggère que la vaccination peut être utile pour protéger les femmes et leurs bébés, en particulier pour les femmes présentant un risque plus élevé de développer des infections graves au COVID-19.
Peu d’études se sont penchées sur les associations entre COVID-19 et l’issue de la grossesse, en particulier lors de la première vague début 2020. Sylvie Epelboin et ses collègues de l’Université de Paris ont analysé les données d’hospitalisations pour accouchement après 22 semaines de gestation en France entre janvier et juin 2020. Jusqu’au 15 mars, tous les cas confirmés de COVID étaient hospitalisés mais après cette admission à l’hôpital était basée sur l’état de santé du patient. Sur 244 465 naissances à l’hôpital, 874 ou 0,36 % des mères avaient reçu un diagnostic de COVID-19.
Les femmes du groupe COVID-19 étaient plus susceptibles d’être plus âgées, d’être obèses, de porter plus d’un bébé ou d’avoir des antécédents d’hypertension artérielle par rapport à celles qui n’en ont pas. Les femmes atteintes de COVID-19 avaient une fréquence plus élevée d’admission aux soins intensifs ; décès; prééclampsie et éclampsie; hypertension gestationnelle; hémorragie avant ou après la naissance; naissance spontanée ou provoquée très prématurée; et césarienne. Les taux d’interruptions de grossesse, de mortinaissances, de diabète gestationnel, de placenta praevia, de décollement placentaire et de caillots sanguins n’ont pas augmenté.
Être conscient de ces complications est important pour les fournisseurs de soins de santé afin de soutenir les femmes enceintes et de fournir les meilleurs soins. Les auteurs pensent que bien que la causalité ne puisse être établie dans cette étude, la vaccination pour protéger les femmes enceintes contre le COVID-19 peut être utile, en particulier pour les personnes appartenant aux groupes à haut risque.
Les auteurs ajoutent : « Nous avons mené une analyse rétrospective des données collectées de manière prospective dans une cohorte nationale de toutes les hospitalisations pour les naissances ≥22 semaines de gestation survenues en France de janvier à juin 2020 en utilisant la base de données nationale des hospitalisations, comprenant un total de 244645 naissances, dont 874 (0,36%) avec diagnostic COVID-19. Par rapport au groupe non-COVID-19, les femmes du groupe COVID-19 étaient associées à une fréquence accrue d’admission en soins intensifs, à une mortalité, à une prééclampsie/éclampsie, à une hypertension gestationnelle, à une hémorragie du post-partum, à des naissances prématurées et très prématurées spontanées et provoquées, détresse fœtale et césarienne.
Référence : « Résultats obstétricaux et morbidités maternelles associées au COVID-19 chez les femmes enceintes en France : étude de cohorte rétrospective nationale » par Epelboin S, Labrosse J, De Mouzon J, Fauque P, Gervoise-Boyer MJ, Levy R, et al. , 30 novembre 2021, PLOS Médecine.
DOI : 10.1371/journal.pmed.1003857