L’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé une nouvelle mission qui permettra de suivre les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine depuis l’espace. L’ESA, en collaboration avec le programme Copernicus de surveillance de la Terre de l’Union européenne (UE), a annoncé cette mission lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique COP26 à Glasgow le 2 novembre. Elle intégrera une constellation de satellites appelée European CO2 Monitoring and Verification Support Capacity (CO2MVS). Elle aidera les pays à rester sur la bonne voie et à atteindre les objectifs d’atténuation du changement climatique.
La constellation de satellites est développée par l’ESA en collaboration avec l’Organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques (EUMETSAT). Les satellites sont censés tourner autour de la Terre et mesurer, avec une précision sans précédent et en temps réel, la concentration de dioxyde de carbone et de méthane dans l’atmosphère terrestre. Cette déclaration a été publiée par les représentants de Copernicus.
Selon ces représentants, les satellites pourraient être fonctionnels d’ici 2026. L’accord de Paris de 2015 exige que les nations prennent note de leurs progrès annuels vers les objectifs de réduction des gaz à effet de serre. Les premier et deuxième cycles d’analyse devraient être achevés respectivement en 2023 et 2028. Dans ce cas, la mission de l’ESA pourrait contribuer au second cycle.
La constellation de satellites est censée “changer la donne”. En effet, elle permettra de détecter les sources individuelles d’émissions de gaz à effet de serre, telles que les centrales électriques ou les décharges. Actuellement, les satellites ne mesurent que les concentrations atmosphériques totales de ces gaz. Les nouveaux satellites seront conçus pour offrir une couverture plus large, des détails plus précis et une plus grande exactitude.
Les modèles informatiques de l’atmosphère et de la biosphère de la Terre intégreront les données reçues de cette constellation. Ces modèles sont déjà utilisés par le Copernicus Atmosphere Monitoring Service (CAMS).
Richard Engelen, directeur adjoint du CAMS, a déclaré : “En fournissant des données de haute qualité et cohérentes à l’échelle mondiale sur les émissions anthropiques, nous pouvons aider les décideurs à relever cet énorme défi.”