Le Starliner de Boeing achève son deuxième essai en vol orbital et revient sur Terre ce soir depuis l’ISS.

Avatar photo

La nouvelle capsule Boeing Starliner devait redescendre sur Terre mercredi après son premier voyage sans équipage vers la Station spatiale internationale (ISS), achevant ainsi un vol d’essai à fort enjeu en tant que prochain véhicule de la NASA pour le transport d’êtres humains en orbite.

Moins d’une semaine après son lancement depuis la base spatiale américaine de Cap Canaveral, en Floride, le CST-100 Starliner devait se désamarrer de la station spatiale de manière autonome à 14 h 36 HAE (12 h 06 IST jeudi) pour effectuer un vol de retour de plus de cinq heures.

Si tout se passe comme prévu, la mission s’achèvera par une rentrée atmosphérique enflammée de l’engin en forme de boule de gomme, suivie d’un atterrissage en parachute sur le sol du désert près de White Sands, au Nouveau-Mexique, à 18 h 49 PDT (7 h 19 IST, jeudi).

Starliner a été mis en orbite jeudi dernier à bord d’une fusée Atlas V fournie par la coentreprise Boeing-Lockheed Martin United Launch Alliance et a atteint son objectif principal, un rendez-vous avec l’ISS, malgré le dysfonctionnement de quatre de ses multiples propulseurs en cours de route.

Les ingénieurs de Boeing ont également dû improviser une solution pour remédier à un défaut de contrôle thermique lors de l’approche finale de la capsule vers la station spatiale, en orbite à quelque 430 kilomètres au-dessus de la Terre.

Mais les responsables de la NASA et de Boeing ont déclaré qu’aucun des problèmes rencontrés jusqu’à présent ne devrait empêcher le retour du Starliner en toute sécurité, et ils ont attribué ces difficultés au processus d’apprentissage lié au développement d’un nouveau vaisseau spatial.

Une mission réussie ferait franchir au Starliner, en proie à des retards répétés et à des échecs techniques coûteux, une étape importante vers la fourniture à la NASA d’une deuxième voie fiable pour le transport des astronautes vers et depuis la station spatiale.

Depuis la reprise des vols en orbite avec équipage depuis le sol américain en 2020, neuf ans après la fin du programme de navettes spatiales, l’agence spatiale américaine a dû s’en remettre uniquement aux fusées Falcon 9 et aux capsules Crew Dragon de la société privée SpaceX du milliardaire Elon Musk.

Auparavant, la seule autre option pour atteindre le laboratoire orbital était de faire du stop à bord des vaisseaux Soyouz de la Russie, une alternative actuellement moins attrayante en raison des tensions accrues entre les États-Unis et la Russie au sujet de la guerre en Ukraine.

L’enjeu est également important pour Boeing, alors que la société basée à Chicago s’efforce de sortir de crises successives dans son secteur des avions de ligne et dans son unité de défense spatiale. Le seul programme Starliner a coûté à la société près de 600 millions de dollars au cours des deux dernières années et demie.

Le premier vol d’essai orbital du Starliner, effectué fin 2019, a failli se terminer par la perte du véhicule à la suite d’un problème logiciel qui a empêché le vaisseau d’atteindre la station spatiale.

Des problèmes ultérieurs avec le système de propulsion de Starliner, fourni par Aerojet Rocketdyne, ont conduit Boeing à annuler une deuxième tentative de lancement de la capsule l’été dernier.

Le Starliner est resté cloué au sol pendant neuf mois supplémentaires alors que les deux sociétés se disputaient sur la cause du blocage des valves de carburant et sur la société responsable de leur réparation.

La mission d’essai qui s’achève mercredi pourrait permettre au Starliner de transporter son premier équipage d’astronautes vers la station spatiale dès l’automne, selon la NASA.

L’avant-poste orbital abrite actuellement un équipage de trois astronautes américains de la NASA, un astronaute italien de l’Agence spatiale européenne et trois cosmonautes russes.


Related Posts