Le long adieu : Crépuscule à la station de recherche Concordia

Avatar photo
Le long adieu : Crépuscule à la station de recherche Concordia
Crépuscule de la station de recherche Concordia

Le crépuscule est une longue affaire à la station de recherche Concordia, située à quelques milliers de kilomètres du pôle Sud. En hiver, le soleil disparaît complètement derrière l’horizon pendant plus de quatre mois. Chaque jour, pendant l’automne antarctique, le coucher du soleil est de plus en plus précoce, jusqu’à ce qu’il n’apparaisse tout simplement pas du tout. Crédit : IPEV/PNRA/ESA-H. Hagson

Le crépuscule est une longue affaire à la station de recherche Concordia, située à quelques milliers de kilomètres du pôle Sud. En hiver, le soleil disparaît complètement derrière l’horizon pendant plus de quatre mois. Chaque jour, pendant l’automne antarctique, le coucher du soleil est de plus en plus précoce, jusqu’à ce qu’il n’apparaisse tout simplement pas du tout.

Pour les quinze membres de l’équipage qui travaillent et vivent dans l’un des avant-postes les plus isolés au monde, le long adieu au soleil est doux-amer. Pendant six mois, ils vivront et travailleront dans l’isolement ; aucun ravitaillement ni personne ne peut être acheminé par avion car les températures peuvent descendre jusqu’à -80°C dans l’obscurité glaciale totale.

La station se compose de deux tours, l’une pour les machines et les travaux bruyants et l’autre pour les quartiers d’habitation plus calmes. Le médecin parrainé par l’ESA cette année, Hannes Hagson, a pris cette photo, la vue depuis la salle à manger, à 23h00 heure locale dimanche dernier ; la tour tranquille est visible à gauche.

Hannes facilite les expériences biomédicales sur lui-même et ses compagnons d’équipage afin de comprendre comment les humains peuvent vivre dans un isolement extrême. L’avant-poste italo-français Concordia est situé à 3233 m au-dessus du niveau de la mer, de sorte que l’équipage subit une hypoxie hypobare chronique ou un manque d’oxygène dans le cerveau.

Avec un ensoleillement irrégulier, l’absence de secours rapide, des températures extrêmement basses et peu d’oxygène dans l’air, c’est aussi proche que possible de la vie sur une autre planète, la Terre.

Related Posts