La première carte de rayonnement du ciel d’Afrique

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Les astronomes ont mis au point un moyen de mesurer facilement et à moindre coût l’exposition aux rayonnements subie par les équipages des compagnies aériennes au-dessus de l’Afrique.

Le rayonnement cosmique bombarde constamment notre atmosphère. Composés de minuscules particules voyageant presque à la vitesse de la lumière, les rayons cosmiques proviennent d’une variété de processus à haute énergie dans tout l’univers, comme les quasars et les supernovae.

Ces rayons cosmiques sont une source de cancer chez tous les êtres vivants. Les rayons cosmiques peuvent se glisser entre nos cellules et couper des brins d’ADN, ce qui peut entraîner des erreurs de réplication. Nous sommes plus en sécurité au sol parce que notre atmosphère agit comme une excellente couverture de sécurité, bloquant et absorbant toutes les formes de rayons cosmiques sauf les plus énergétiques.

Mais les passagers des vols à haute altitude souffrent d’un niveau d’exposition légèrement plus élevé. Alors que les passagers occasionnels ne courent aucun risque supplémentaire considérable, il n’en va pas de même pour les voyageurs fréquents et en particulier pour le personnel des compagnies aériennes. Les gouvernements des États-Unis et d’Europe ont défini des normes de sécurité pour la dose de rayonnement maximale admissible que les équipages d’aéronefs peuvent recevoir. Ces gouvernements ont également mis en place des systèmes de surveillance de leurs espaces aériens pour s’assurer que l’environnement des rayons cosmiques ne pose pas de risque sanitaire important.

Mais il n’en est pas de même pour l’Afrique. En fait, nous n’avons aucune idée du niveau de risque radiologique sur ce continent. Pour résoudre ce problème, une équipe d’astronomes a testé une nouvelle idée. Ils ont monté un compteur Geiger particulièrement sensible pour les avions voyageant d’Allemagne vers l’Afrique du Sud. Ils ont surveillé le niveau de rayonnement subi par l’avion pendant le vol long-courrier.

Leurs mesures initiales ont révélé que, heureusement, l’environnement de rayonnement dans le ciel africain n’était pas exceptionnellement élevé. Mais ce n’est qu’un test et le premier développement d’un prototype. Les chercheurs espèrent déployer de nombreux autres instruments de ce type et se greffer sur l’aviation commerciale pour construire une carte beaucoup plus robuste de l’environnement radiatif africain. Cela garantira la santé et la sécurité de tous les équipages et passagers survolant ce continent.

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