Ce n’est pas de la science-fiction. La NASA finance ces projets époustouflants.

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Au lieu de cela, avec son concept de “télescope fluidique”, il suffit de lancer une structure de base – comme une antenne satellite en forme de parapluie – et un réservoir de liquide miroir, comme des alliages de gallium et des liquides ioniques. Après le lancement, le liquide serait injecté dans le cadre. Dans l’espace, les gouttelettes se collent les unes aux autres en raison de la tension superficielle, et la force de gravité de la Terre n’intervient pas pour déformer leur forme. On obtient ainsi un miroir incroyablement lisse, sans avoir à recourir à des procédés mécaniques tels que le meulage et le polissage, qui sont utilisés pour les miroirs en verre traditionnels. Le miroir sera ensuite fixé aux autres composants du télescope par un processus automatisé.

Grâce à des tests effectués dans un avion et sur la Station spatiale internationale, son équipe a déjà appris à fabriquer des lentilles avec des polymères liquides et a déterminé que le volume du liquide détermine le degré de grossissement. Grâce au financement du NIAC, l’équipe se préparera à l’étape suivante : effectuer un test d’un petit miroir liquide dans l’espace plus tard dans la décennie. Leur objectif est de concevoir un miroir de 50 mètres, mais comme cette technologie est évolutive, M. Balaban estime que l’on pourrait utiliser les mêmes principes physiques pour concevoir un miroir. kilomètres de large. Le grand miroir du JWST en fait l’un des télescopes les plus sensibles jamais construits, mais, selon lui, pour continuer à progresser, il sera peut-être nécessaire de construire des miroirs plus grands avec cette nouvelle méthode.

Zachary Cordero, chercheur en astronautique au MIT, dirige un autre nouveau projet visant à développer une technique de fabrication dans l’espace appelée “bend-forming”. Cette technique consiste à plier un seul brin de fil selon des nœuds et des angles spécifiques, puis à ajouter des joints pour obtenir une structure rigide. Cordero et son équipe travaillent sur une application particulière : la conception d’un réflecteur pour un satellite en orbite haute, qui pourrait surveiller les tempêtes et les précipitations en mesurant les changements d’humidité dans l’atmosphère.

Comme pour plusieurs autres lauréats, sa proposition relève le défi de construire des choses vraiment grandes dans l’espace, malgré les contraintes de taille et de poids des fusées. “Avec les réflecteurs conventionnels, plus on les agrandit, moins la précision de la surface est bonne, et finalement ils sont pratiquement inutilisables. Cela fait des décennies que l’on parle des moyens de fabriquer des réflecteurs de 100 mètres ou de 1 kilomètre dans l’espace”, explique-t-il. Avec leur procédé, on pourrait lancer suffisamment de matériaux pour une parabole de 100 mètres sur une seule fusée, dit-il.

Parmi les 14 autres gagnants : une proposition visant à déployer un hydravion pour voler sur Titan, la plus grande lune de Saturne, et une autre pour une sonde chauffée afin de pénétrer dans l’océan de sa voisine, Encelade, qui est entourée d’une épaisse couche de glace extérieure qui se comporte comme de la roche, grâce aux températures négatives.

Même si certains de ces projets n’aboutiront pas, le programme aide la NASA à tester les limites de ce qui est faisable, explique LaPointe : “Si un projet échoue, il nous est quand même utile. S’il fonctionne, il pourrait transformer les futures missions de la NASA.”

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